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SMK World Championship 2009 Results : Summary

(Summary only in French...)

Après le succès de l'édition 2008 du championnat SMK, qui s'ouvrait pour la première fois à l'Europe toute entière, c'est un nouveau défi que se lance la FFSMK avec cette toute première édition du championnat du Monde! Certes, on y était déjà quasiment l'an passé avec l'Américain Drew Blumfield, mais cette année, c'est une nouvelle étape qui est franchie avec l'inscription du n°1 brésilien, Guilherme Arantes.

Outre ces représentants des deux continents américains, c'est une fois de plus tous le gotha européen qui va se retrouver autour de SMK et de son ambiance si particulière: la team UK emmenée par un Sami Cetin plus motivé que jamais, l'allemand Manuel Babjar (plus connu sous le délicieux surnom de Banjo), les "trois suisses" enfin réunis (Raphael Braun de retour après sa seule édition manquée en 2007, et Paolo Galasso faisant son grand come-back après une dernière participation en 2004, rejoignent le président Cédric Leutwyler alias clbrun), et une équipe hollandaise orpheline de Gerard Roodhorst mais qui enregistre enfin la venue d'un sacré poids lourd en la personne de Michael "MJ" Jongerius, ainsi que celle du spécialiste de Mario Kart: Double Dash!!, Aron Langerak. Le tout sous le commandement d'un Karel van Duijvenboden très affûté et déterminé à laver les affronts des éditions passées, surtout son élimination traumatisante en 1/2 de GP en 2008.

Son bourreau Matthias Boucher sera d'ailleurs, avec Pierre l'Hoëst, le principal absent côté français: le nouveau trio Far West Team, emmené par le champion de France et d'Europe en titre Florent Lecoanet (Neo) et Geoffrey L. (Geo) compte dans ses rangs votre serviteur, Guillaume Leviach (Mario) dont le rush du moment en Time Trial lui vaut des ambitions bien plus élevées que d'ordinaire. Mais il faut pour cela compter avec Harold Christensen, éternel challenger de la "FWT", leader d'une team Parigo dont il demeure le principal espoir de médaille avec Anthony "Anton" Pichard depuis les absences répétées de Clément "Zilb" Papon et la prise de recul manifeste de Franck, l'ancien patriarche de la communauté. On pourra également déplorer les absences des Rouennais qui faisaient le show en battle depuis deux ans, ou des frères Holmière, mais le plateau qui se rassemble cette année à Allenjoie, dans le Doubs, a de l'allure, et cinq ou six joueurs se détachent clairement, surtout deux, entre qui on sent qu'un duel d'anthologie se profile. Le tout sous l'oeil vigilant de Bertrand "Beber" Voireuchon qui réalise enfin son projet d'organisation d'un championnat avec une organisation extrêmement bien huilée.

Tradition oblige, une fois que tous les joueurs se sont retrouvés (et que les élus locaux se sont vus présenter toute la communauté lors d'un très sympathique pot d'accueil), que "l'ours" Drew a été accueilli en retardataire sous une "standing ovation" digne d'une rock star, il est temps de se lancer dans la compétition avec le Time Trial. Celui-ci met déjà en valeur le trio attendu à ce niveau: Sami, Flo et Karel survolent les débats sans trop forcer, et Mario, fraîchement #5 mondial en Time Trial, fait relativement honneur à son rang avec notamment un scratch à VL2... mais la vraie sensation est anglaise: Ben Allen, espoir très surveillé cette année, parvient à s'intercaler dans ce carré qui aurait respecté la logique du "Players' Site". Le jeune Britannique livre en effet une prestation très solide en poules, et la suite du championnat montrera qu'il ne s'agissait pas d'un feu de paille. Derrière, la plupart des spécialistes du TT s'en sortent très convenablement, comme Guilherme ou MJ, tandis que d'autres "rouleurs" réguliers comme Banjo ou Florian Chollet se qualifient péniblement. Le héros local, Beber, savoure sa qualification, tandis que Samuel "Narnet" Gomez finit à la pire des places: 17è et premier non qualifié. Drew, qui s'en fiche un peu, est également éliminé, sans avoir jamais donné l'impression de se sentir concerné. Quant à Harold et Geo, qui apprécient autant le Time Trial que Nicolas Sarkozy s'entend avec Ségolène Royal, ils livrent une copie plus que correcte au vu de leur intérêt pour ce mode.

Harold lâche d'ailleurs l'affaire dès les 1/8ès, dernier avec un 2'15" catastrophique à BC3. Régulier, Ben assure encore, finissant 5è, derrière le carré logique reconstitué dans le désordre: Sami a survolé les débats et seul Mario a suivi son rythme, Flo et Karel ayant quelque peu décroché. Mais l'essentiel était de passer, ce que Mario va une fois de plus apprendre à ses dépens en fusillant toutes ses chances de passer en demies sur GV3, comme en 2008. Et pourtant, les autres qualifiés auront tellement assuré, exception faite de Flo, qu'un chrono sans trop forcer à KB1 lui aurait permis de former les demies "logiques". C'est finalement l'inattendu Geo qui prendra sa place, en ayant assuré tranquillement depuis le début, et la place d'honneur la plus surprenante revient au grand espoir français du TT 2009, Florian, qui aura réalisé une phase finale de haut niveau, échouant de peu aux portes du "final four". Sami et Flo se qualifient alors pour une finale que Karel est étonnamment incapable d'atteindre, mais il se vengera en infligant à Geo un écart cumulé d'une demi-minute sur les trois courses de la petite finale. Quant à la grande finale, elle offre son lot de suspense et d'émotions fortes, lorsque les deux premières courses sont ultra serrées (à peine une seconde d'écart au cumul!), et que Flo finit par commettre une toute petite erreur en touchant un des innombrables et insupportables angles muraux de BC2 pour perdre près de trois secondes, et voir un titre de champion du monde de TT s'envoler. Sami prive pour la première fois la France d'un titre en Time Trial, et surtout, il marque ce championnat de son empreinte une première fois, bien qu'il ne s'agisse que d'un avant-goût et d'une épreuve à faible coefficient.

Le lendemain, c'est l'heure du Match Race. Ce mode si souvent sous-estimé avait su capter une attention formidable en 2008, notamment au travers d'une petite finale de légende entre Sami et Geo, ce dernier refaisant un retard abyssal au dernier tour de DP3 grâce à un terrible éclair lors de la manche décisive. Ce mode où Drew avait fait sensation en atteignant une finale où on ne l'attendait pas, humiliant notamment Mario, dont le dernier espoir de médaille réside éternellement ici. Ce mode dont Raphael Braun fait encore plus l'apologie que de l'herbe, où il avait échoué en finale en 2005. Ce mode où Geo et Mario se sont promis une petite finale ensemble en guise de remake de la folle finale de Fun Cup à Nantes en mars. Et surtout, ce mode où Flo est invaincu depuis 2006 et désireux de reprendre l'avantage sur un Sami virtuellement en tête du championnat.

La grosse trentaine de joueurs doit se répartir en deux groupes, et comme souvent, il y a bien un "groupe de la mort", composé entre autres têtes d'affiche de Sami, Geo, Karel et Harold. L'autre groupe est plus abordable pour bien figurer, car derrière Flo théoriquement intouchable, on devine que la seconde place se jouera entre Mario, Raphael, Drew et clbrun. Mais en fait, Flo et Mario surclassent leur poule, et se neutralisent lors de leur affrontement direct, qui aurait pu permettre à Mario de passer premier de la poule alors qu'il menait 2-1. Ils seront les deux seuls joueurs invaincus des poules de MR, car de l'autre côté, Sami et Geo finissent en tête à égalité avec une défaite chacun, mais le goal-average est favorable à l'Anglais. Une nouvelle fois, Narnet finit premier non qualifié de sa poule, et clbrun a eu chaud, septième seulement. Drew se montre très prudent, finissant cinquième avec trois défaites, loin du niveau montré en 2008. Raphael fait honneur à son rang dans ce mode qu'il adore, troisième, juste devant Ben, toujours bien classé. Dans l'autre poule, derrière les intouchables Sami et Geo, ce sont bien entendu Karel et Harold qui obtiennent les deux places suivantes.

La phase finale qui s'annonce va être tout simplement mémorable. Tout d'abord parce que Geo et Drew trouvent le moyen de se faire sortir dès les huitièmes, relançant totalement le suspense. Si la défaite de l'Américain face à un Harold toujours très performant n'a rien de particulièrement surprenante, personne ne s'attendait à voir clbrun disposer de Geo. Et comme Raphael a disposé de MJ sans trop frémir, un quart de finale 100% suisse s'annonce! Quant à Anton, il prive la Team UK d'un joli quart "maison" en sortant Ben avec brio. Mais il tombera en toute logique face à un Sami d'un très haut niveau, tout comme Harold, explosé par un Flo impitoyable. Les deux grands favoris s'imposent 7-1 (comme Sami). Karel renvoie Mario à ses chères études en le battant 7-3 dans une opposition où aucun des deux joueurs n'a prouvé quoi que ce soit, cumulant les boulettes. Le véritable grand quart est donc cet affrontement hélvétique de très haute facture, totalement non-NBT, où Raphael pérennise la malédiction des quarts de finale dont son compatriote est victime depuis tant d'années. Ce duel fratricide de haute volée tiendra le public en haleine jusqu'à la treizième et dernière manche, Raphael rejoignant une nouvelle fois un dernier carré de MR après l'avoir emporté 7-6. Mais sa belle aventure s'arrête en demies, où Flo l'atomise 9-1, pendant que Sami éprouve les pires difficultés à se débarrasser d'un Karel qui a longtemps mené mais fait une fois de plus preuve de malchance, et disparaît honorablement sur le score de 9-7. Le Hollandais se vengera quand même (9-3) sur un Raphael sans doute à bout, pour s'octroyer une seconde médaille de bronze. Le podium sera du coup constitué des trois mêmes larrons qu'en TT, et comme il y a fort à parier que le GP offre aussi peu de chances aux autres à ce niveau, on se sent déjà en droit de pronostiquer le trio final.

Mais l'heure est donc à la grande finale. L'occasion pour Sami de faire le break, et celle pour Flo de reprendre l'avantage, coefficient favorable du MR aidant. Tous les signes convergent en faveur du Français: d'abord ses trois misérables rounds concédés depuis les poules (5-1, 7-1, 9-1), sa sérénité apparente, son invincibilité dans ce mode depuis trois ans, et également le fait que Sami ait dû livrer un combat âpre face à Karel en demies pour arriver à ce niveau, après avoir été défait une fois en phase de poules. Et les signes continuent d'aller dans le bon sens: Flo domine la finale, et se dirige vers un irrémédiable quatrième succès consécutif dans ce mode de jeu qu'il est en train d'éclabousser de sa maîtrise. Plusieurs dizaines de joueurs, partagés en deux camps, savourent ce combat de titans sur rétroprojecteur dans une ambiance formidable, comme si la terre s'était arrêtée de tourner le temps d'une finale de SMK. Et puis, le destin s'en mêle. Comme la légende ne cessera de le répéter, "Captain Thunderbolt" est entré en jeu. Sami obtient un premier éclair, puis un second en deux courses, lui permettant de refaire son retard. Puis tout s'enchaîne: Sami enchaîne en quelques rounds un total surréaliste d'éclairs, à une fréquence jamais vue jusqu'ici. La finale atteint alors un sommet de suspense où Flo se démène pour faire parler son talent exceptionnel face à l'aura surnaturelle qui entoure et protège son rival. Sami tient le bon bout, dépasse Flo, mais la marque demeure incroyablement serrée. On le sent: ça va se finir à 11-10. Et c'est ce qui arrive, sur VL1, encore un signe favorable à Flo, véritable légende de cette course où il détient les records du monde PAL et NTSC aux 5-laps. Hélas, il entame la course par un de ses rares départs manqués, et tout le clan francophone aura beau prier pour que la chance s'inverse, Flo n'aura jamais sa chance de revenir sur un circuit où un départ raté est synonyme de défaite quasi assurée, sauf coup de bol aux niveau des options. Sami triomphe alors dans une ambiance indescriptible. D'abord l'allégresse intense côté anglais, où l'on se permet de faire hurler "We Are the Champions" de Queen sur la sono à quatre heures du matin, et où l'on débouche une bouteille de champagne dans la chaude nuit doubiste. Mais surtout la détresse d'un champion, seul et prostré dans un recoin de la salle, qui n'a pas bougé de sa chaise depuis la finale, recroquevillé sur lui-même. Flo est en larmes, inconsolable. Quiconque ignorant le déroulement du championnat aurait pensé que celui-ci venait de rendre son verdict final. Et dans la tête de beaucoup, c'est en effet le cas: Sami a assommé ce CDM 2009 et il ne lui reste plus qu'à assurer, finir un seul des deux modes restants devant Flo, pour être tranquille.

C'est donc au lendemain d'une nuit très particulière que les joueurs se retrouvent pour le battle, où Drew était parvenu l'an passé à être le premier joueur non-français à remporter un mode de jeu en compétition officielle. Initimement convaincu d'avoir perdu le titre, Flo est néanmoins décidé à repartir de plus belle, partant du principe qu'il n'a plus rien à perdre. Harold, Geo et Mario n'auront cesse de lui répéter que la Team UK savoure trop prématurément son succès, et que sauf erreur de calcul, il peut repasser Sami à condition de finir devant lui dans les deux modes restants, tout en assurant en poules. Le véritable calcul ne lui sera jamais vraiment dévoilé, d'abord parce qu'il vaut mieux ne pas trop chercher à calculer dans ces cas-là, mais surtout parce que tout est susceptible de se jouer à trois fois rien. Et le combat repart de plus belle: Flo et Sami suclassent respectivement leur poule, seul Geo parvenant à leur tenir tête (terminant à égalité avec Flo, mais second au goal-average). Ces trois joueurs sont d'ailleurs invaincus, et hormis Drew et éventuellement Harold, seul joueur à avoir gagné deux fois ce mode (2003 et 2006), personne ne semble en mesure de contester cette hiérarchie. Harold se rate d'ailleurs copieusement en poules, finissant loin de la troisième place à laquelle termine un brillant Karel, et même de la quatrième qui échoue à son coéquipier parigo Anton, toujours brillant dans cet exercice. Harold aura en effet fait des poules décevantes à son niveau, n'explosant vraiment que Mario dans un duel d'éternels rivaux qui aura son importance symbolique, et se faisant battre par un débutant alsacien inconnu, Aurélien Herannay. Ce dernier ratera d'ailleurs la qualif pour quatre petits rounds, au goal-average favorable à un Mario très décevant qualifié de justesse. En bon Parigo qui se respecte, Baptiste "Bab" Baly montre un bon niveau en battle et se paie le luxe de finir avant-dernier qualifié de sa poule.

Tout ça pour tomber sur un Drew pas trop concerné jusque-là, mais qui l'humilie en huitièmes, le sortant en ne regardant pas vraiment l'écran, jouant le dos tourné au jeu et se retournant de temps en temps pour assurer un succès très hautain mais d'une classe effrayante. Karel, Geo et Sami l'emportent également 5-0: les favoris sont là. Flo se "contente" d'un 5-1 face à Mario qui aura en fait livré ses rares bons matches de battle contre les plus gros joueurs (notamment Karel et Drew en poules). On se dirige vers le final four prévisible: Flo (qui arrête 7-2 le beau parcours d'Anton) Drew (qui enfonce encore clbrun en 1/4), Geo (tout en maîtrise face à Karel), et soit Harold soit Sami, exactement comme en 2008. Mais cette fois-ci, et malgré son insupportable fausse modestie à ce sujet, l'Anglais franchit cette étape délicate, au grand dam de Flo qui comptait sur son compatriote pour l'aider à creuser un peu l'écart. C'est finalement son éternel ami Geo qui se chargera de la sentence, écartant largement et sans trop d'inquiétude Sami en demies sur le score sans appel de 9-3. Mais Flo n'est pas parvenu à sortir Drew, exactement comme en 2008, et il tombe en petite finale... face à Sami. Fort heureusement, sa grande sérénité du moment l'aide à reprendre le dessus (9-6), et on en oublie presque que le sort du championnat en eût été définitivement scellé si Sami avait touché le bronze en battle. Ce premier mode sans podium de la part de Sami favorise en tout cas les nombreuses blagues sur son niveau en dans ce mode de jeu, et les "Sami sucks at battle" affluent de toutes parts.

La finale n'aura donc aucune incidence sur le classement général, ou presque: si Drew est clairement venu uniquement pour défendre son titre en battle et n'accorder aucune importance au général, Geo peut encore griller le podium général à Karel s'il l'emporte et va plus loin que le Hollandais en GP (ce qui semble pour le coup un peu utopique). L'opposition de styles est vraiment fabuleuse pour le coup, entre un Geo éternel médaillé mais jamais vainqueur, et un Drew complètement fou qui utilise DK Jr. depuis le début de la compétition de battle. Mais Geo est sur un nuage et évolue à un niveau hallucinant: il écoeure Drew au point de faire vaciller ce dernier psychologiqement, ce que personne n'aurait cru possible. Suite à un énième round perdu dû principalement à la faible réaccélération de DK, il change de personnage en pleine finale: c'est comme un aveu de faiblesse surprenant de la part du Californien, mais à cet instant, la finale est déjà perdue: Geo est de toute façon complètement au-dessus de tout dans cette finale, et personne ne pourrait le battre pour le coup. Il inflige à Drew une défaite cuisante sur le score sans appel de 11-4 et pour sa cinquième participation, peut enfin décrocher une médaille d'or et exulter. Outre le léger retour de Flo au général sur Sami, c'est un autre grand champion français que ses compatriotes viennent féliciter. Geo méritait ce titre en battle depuis tellement d'années que ce n'est que justice, et en attendant un GP qui promet d'être explosif, l'heure est aux festivités et à la détente.

Le GP, ce dernier mode souvent appelé "épreuve reine", devra donc conclure ce championnat sur un retour invraisemblable de Flo, ou la consécration d'un Sami qui se précise mais ne parvient pas à se décider. L'équation semble simple: celui qui finira devant l'autre sera champion du monde. Il ne faut toutefois pas négliger les points obtenus en poules, mais Flo ne semble pas en avoir réellement conscience. Sami annihile encore la concurrence dans son groupe, et la Team UK s'assure de surcroît un joli doublé avec Ben qui concrétise tous les espoirs placés en lui, et entrevus sur le site des classements GP tout au long de l'année. Karel, Camillo (éternel spécialiste du GP venu juste à l'occasion de ce mode) et Harold suivent, et c'est dans l'autre groupe que les sensations sont nombreuses. En effet, Flo, Mario et Geo se livrent à une bataille fratricide entre cow-boys, sans aucune solidarité pour leur leader qui a toutes les peines du monde à finir premier d'une poule où il perd deux fois: d'abord très tôt contre Anton, qui fera un début tonitruant avant de s'effondrer sur la fin et de se classer huitième en roue libre, puis contre clbrun, son éternelle bête noire. Heureusement, il domine Mario et Geo, ce dernier ayant initialement perdu l'opportunité de faire jeu égal avec ses coéquipiers: il se fait rejoindre sur le fil par Narnet qui arrache un nul inattendu dès la première journée! Comme Mario a également perdu contre ses deux coéquipiers, il finit encore une fois second derrière Flo, et à cause du goal-average cette fois. Il peut véritablement s'en mordre les doigts car sauf surprise, il va potentiellement retomber sur Karel en quarts, et ce dernier n'a aucunement l'intention de revivre la déception de 2008 (sorti en demies alors qu'il était qualifié à deux virages de la fin de BC2). Le pauvre Narnet, après d'excellents débuts, finit encore une fois à la pire place (premier non qualifié). Quant à Flo, il ne se rend pas une seule seconde compte que ces deux défaites sont susceptibles de peser lourd dans la balance.

Les huitièmes de finale décantent bien la situation. Camillo abandonne à 1-1 contre MJ, Ben fait une démonstration contre Raphael, et surtout, le suspense pour toutes les places perdure. Quatrième après le MR, Mario avait lourdement chuté à la 8è place du général jusqu'au début de ces huitièmes, mais repasse sixième après les éliminations de Drew par Geo (qui se rapproche du coup encore plus de la troisième place finale) et de clbrun par Harold (avec beaucoup moins de suspense qu'en 2008 au même stade). Le top 5 est en vue à condition de finir devant Harold, et celui-ci est justement vite éliminé par un Sami toujours leader, à deux marches du but. Flo préserve le suspense en sortant presque trop facilement MJ, et Geo crée presque une surprise en éliminant Ben (3-1), dans une opposition de styles assez surprenante. Conclusion: si Mario bat Karel, Geo sera définitivement troisième et son coéquipier intégrera le top 5 et privera Harold d'une DSi! Le dernier match entre l'organisateur du championnat 2008 et la machine hollandaise est donc assez attendu même si la logique voudrait que Karel donne une correction à son adversaire. Et pourtant, au terme d'un quart interminable, atrocement éprouvant pour le coeur et les nerfs, Mario arrache sa qualification en ayant été mené deux fois, mais remportant une dernière coupe au mental face à un Karel quasiment au bord de la syncope. La désillusion est amère pour le hollandais, et la joie immense pour Mario qui porte le maillot du PSG depuis les poules suite à un pari perdu avec Harold (sa fameuse défaite en poules de battle). On en oublie presque à quel point le niveau aura été consternant entre ces deux grands pilotes, qui auront pour le coup privilégié le suspense par rapport au spectacle. En demies, il n'y a pas vraiment de suspense: même si Flo et toute la France espère voir Mario sortir Sami, il ne peut rien faire malgré un niveau de jeu extrêmement élevé pour le coup, et une Mushroom Cup sauvée pour l'honneur grâce notamment à un "LB killer" de dernière seconde à MC1 que beaucoup retiendront comme un des moments forts du CDM. Flo assure de son côté l'essentiel en disposant tranquillement d'un Geo qui, contrairement aux apparences, a totalement joué le jeu. Sami n'est toujours pas champion alors qu'il mène le classement général depuis le début, et peut tout perdre si Flo le bat sur cette grande finale, qui fait dire à certains que c'était bien la peine de jouer tout le reste pour ça...

En guise d'avant-goût, il y aura quand même cette petite finale inattendue qui fera beaucoup rire ses deux protagonistes: Geo et Mario avaient prévu depuis des mois de s'affronter en petite finale de MR, mais n'imaginaient pas une seconde concrétiser ce rêve en GP, mode auquel ils ne jouent jamais de l'année! Malgré la possibilité d'une première médaille depuis quatre ans pour Mario, les deux joueurs sont extrêmement détendus et vont offrir un match pour la troisième place très intéressant et surtout sans fin, puisqu'après un draw et une égalité parfaite (même si Mario a fait deux fois le break à 2-0 et 3-1), ils auront joué huit coupes en tout, et pour le symbole, c'est sur Rainbow Road que Mario s'en va cueillir sa médaille, et avec un shortcut à la plume juste pour le style, sachant qu'il ne risquait pas grand-chose, ayant déjà 9 points d'avance sur Geo à ce moment-là. Mais le summum du suspense est atteint quelques minutes plus tard, lorsque pour conclure le championnat, la finale de GP va opposer les deux joueurs qui ont écrasé ce classement de bout en bout. Et pourtant, cette finale sera globalement à sens unique. Sami laisse passer sa chance, face à un Flo au sommet de son art qui va maîtriser comme jamais et l'emporter largement, ne concédant au final qu'une seule coupe. Il emporte donc, après le championnat de France en 2007 et le championnat d'Europe en 2008, le titre suprême pour lequel Sami semblait promis si longtemps, mais qui ne pouvait en fait qu'échouer à cet immense champion qui aura montré un aspect terriblement humain deux jours plus tôt. Et surtout, l'écart final ridicule entre les deux premiers (51 points, soit moins d'une victoire en poules!!!) en dira long sur le duel intense qu'ils se sont livré quatre jours durant, tellement au-dessus des autres compétiteurs.

Le championnat 2009 s'achève le lendemain, avec un match de foot s'achevant sur un 3-3 entre la France et le reste du monde, et une dernière nuit pleine de folie comme à l'accoutumée, et comme seules les nuits d'été du championnat SMK savent en offrir...

Summary written by Antistar   
a.k.a Guillaume Leviach      


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