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Résultats du Championnat du Monde SMK 2014 : Résumé

Présentation

Pour la première fois de l'histoire du championnat Super Mario Kart, la même salle accueille l'événement pour la seconde année consécutive ! C'est à la municipalité de La Suze-sur-Sarthe que revient l'honneur pour la deuxième fois d'affilée de recevoir la FFSMK et la compétition tant attendue par tous les fans de SMK à travers le monde. Le succès énorme de l'édition 2013 en termes d'infrastructures mises à disposition, et notamment de la toute première diffusion du championnat en direct sur internet, n'y fut pas étranger…

Dans le même registre des grandes premières, l'identité du joueur prenant la responsabilité de l'organisation bouleverse les habitudes, puisqu'il s'agit tout simplement du champion du monde en titre Florent Lecoanet (Neo), qui prend le pari de défendre sa couronne tout en gérant la bonne tenue du CDM, bien qu'assisté — le temps des longues courses et de l'installation de la salle — par ses complices de la Far West Team Geoffrey L. (Geo) et Pierre L'Hoëst (KartSeven), bien que ce dernier ne participe même plus au championnat en tant que participant. L'opportunité de bouleverser la hiérarchie s'offre ainsi à son légendaire rival, le Britannique Sami Çetin (vice-champion en titre) et surtout à la valeur montante Julien Holmière (ScouB), troisième en 2013, et sur les épaules de qui les "parieurs" ont d'ores et déjà mis une certaine pression, voyant en lui le seul et unique à pouvoir briser le règne sans partage de Neo et Sami sur ce championnat SMK international depuis 2008. En outre, de nombreux outsiders ont toujours leur mot à dire. Le président de la FFSMK Guillaume Leviach (Mario86), désireux de défendre son titre en Time Trial, sait qu'il a toujours une carte à jouer en Grand Prix 150cc voire en Match Race. Le seul et unique triple médaillé d'or en Battle Mode, Harold Christensen, a à cœur de s'affirmer davantage comme la légende absolue de ce mode de jeu en devenant le premier joueur, en 13 éditions, à conserver son titre dans ce mode (!), mais aussi de faire honneur à ses multiples médailles en Match Race et GP 150 pour jouer les trouble-fête comme à son habitude… Geo, quant à lui, doit assurer sa dixième médaille consécutive (record absolu !) en Battle, et peut-être un nouveau podium au général. Et ce sans oublier le champion hollandais Karel van Duijvenboden, toujours sevré de médaille d'or en Time Trial, et de médaille tout court en GP, ou bien l'américain Drew Blumfield, revanchard après une seule médaille (de bronze, qui plus est) sur les trois dernières éditions dans son mode de prédilection, le Battle Mode. Enfin, parmi les prétendants aux médailles, voire aux surprises, comment ne pas évoquer (en neuvième position, certains comprendront…) Matthias Boucher (Gatchan), l'une des éternelles valeurs sûres en terme de pilotage, la jeunesse insouciante incarnée par l'anglais Conor Wood, le style sans retenue de l'imprévisible relève parigo Jérémie Clément (Jey), ou encore les deux excellents pilotes de Time Trial que sont le numéro 2 hollandais Aron Langerak et le champion parigo dans ce domaine, Pierre Coste (Roach), tous deux désireux d'enfin franchir les quarts de finale de leur mode de prédilection. Et pourquoi pas voir Leyla Hasso, n°1 féminine, de plus en plus surprenante, créer la sensation dans un des modes course…

Bref, cette édition 2014 s'annonce donc comme de coutume extrêmement serrée, avec des enjeux de plus en plus élevés à tous les étages, des suprématies à remettre en cause, des relèves ou bonnes surprises à confirmer… en outre, comme tous les ans, de nombreux joueurs font leur grand retour, ou leurs débuts. Si le retour des deux vétérans suisses de 2002 Cédric Leutwyler (clbrun) (après une première absence historique en 2013 !) et Raphael Braun n'a rien de vraiment surprenant, tout comme celui du Britannique Chris Clark (Zarkov) et du très apprécié et régulier Anthony Pichard (Anton), la surprise est de taille avec la participation de Jérôme Le Gallic, qui avait participé à la toute première édition du Championnat de France en 2002 et fait son grand retour après 12 ans d'absence ! On notera également les retours du Plug & Play Élie Blatz et de Didier Guemy, frère jumeau du trésorier / staff technique-à-lui-tout-seul Daniel Guemy (FFVIMan). Parmi les nouveaux participants, on trouve nouveaux anglais "recrutés" par Sami (Ashraf Khan et Darren Gian), et quelques français en provenance de l'entourage de l'association — comprendre : Mario86 et son "bras droit" FFVIMan — tels Arnaud Alcabas (Arno), Jean-Marie Clerc (Tanatix), Denis Jumelet ou encore le "Plug & Play" Gérard Guilbaud (BigMountain), probablement le tout premier participant de l'histoire à ambitionner de décrocher la cuillère de bois avec le plus grand sérieux. Mais la grande nouveauté consiste en la présence de la team Nesblog représentée par certaines de ses cadres (Sylvain Caret, Nicolas Sénac (6coups6mouches) et Dorian Chandelier), ainsi que deux recrues d'un niveau très attendu : Sophie Jarmouni (DabZa), rivale crédible de Leyla pour le titre féminin, et Guillaume Lestage (Wolmar), légende vivante de Street Fighter II Turbo, dont le niveau sur SMK promet d'être tout à fait intéressant à surveiller !

Time Trial

C'est donc mardi 12 août que démarre le championnat 2014 par la traditionnelle épreuve inaugurale de contre-la-montre, dont le principe de "one-try" ne change pas. Après la traditionnelle présentation des joueurs, au terme de laquelle Mario convainc les trois "reporters" de Nesblog de participer au moins à la phase de poules du Time Trial, ce sont donc 41 joueurs (un record pour une édition "normale", après les circonstances exceptionnelles de 2012) qui vont en découdre, durant deux phases où deux groupes de niveau bien distinct se voient séparés, chaque joueur se voyant constituer un binôme avec un "alter ego" de l'autre groupe pour noter ses chronos. Une innovation décidée en dernière minute, qui fera naître quelques controverses après coup, mais aura le mérite de réduire à néant les nombreuses erreurs de saisie du passé. Cette phase de poules offre peu de surprises si ce n'est que Mario86 ne domine pas autant le classement qu'espéré, finissant troisième derrière l'intouchable duo Sami/Neo, le premier réussissant carrément un sub 59" sur Mario Circuit 1… Mario se "contentant" de temps scratch spectaculaires sur Vanilla Lake 2 et Bowser Castle 1. Les sensations viennent de Roach, 4è et clairement prétendant à la demi-finale, et surtout de Leyla, incroyable 9è, qui a notamment réussi un 54" sur VL2 ! Même mention pour David Moll, très bon 11ème, ce qui n'a de toute façon rien de surprenant au vu de ses prestations régulières sur le site de classements TT. Karel déçoit un peu, seulement 7è, et si Jey, clbrun et Florian Chollet (flo233) se qualifient de justesse, ce n'est hélas ni le cas de Raph (17è) ni de Drew (18è) , et encore moins de la légende vivante de la non-qualification, Samuel Gomez (Narnet), 19è. Côté rookies, Wolmar est le mieux classé (28è) juste devant Sophie. On ne le sait pas encore, mais ces deux-là ne se lâcheront plus dans cette lutte "fratricide" pour le titre de meilleur débutant de l'année…

En huitièmes de finale, deux courses totalement non-NBT sont tirées : VL2 et Ghost Valley 2, ce qui met une petite pression sur Leyla qui a une opportunité en or d'arracher l'un des 8 billets pour les quarts. Las, "sa" VL2 est un échec cuisant, à l'instar de quasiment tous les joueurs (même Mario, Scoub et Karel, pourtant excellents sur ce tracé ô combien délicat, ne descendent pas sous la minute !), et c'est ce circuit qui décidera en réalité du top 8. Sur GV2, 14 des 16 joueurs se tiendront en tout juste deux secondes, Anton et clbrun étant les seuls à craquer. Vu que Roach, Scoub et Karel se rassurent, la seule surprise vient de Geo qui chipe le dernier ticket à un Aron bien décevant pour le coup. Puis vient l'heure des quarts où à peu près tout le monde, Neo et Mario compris, prie pour que Ghost Valley 3 ne soit pas encore une fois tirée au sort, ce qui constituerait sa cinquième présence en quarts de TT en six éditions. Hélas, Patrick Wessels (en charge du livestream et du fichier de classements, et donc des tirages au sort) perpétue la malédiction. Si Neo et Karel ne reproduisent pas leurs ratés de 2012 et 2013 qui leur avaient coûté leur place en demi-finale, Mario retombe dans ses travers de 2008 et 2009, mais fort heureusement, assure le "meilleur" temps parmi les cinq joueurs étant tombés. La Choco Island 2 qui suit permet au champion en titre de sauver sa tête et de rejoindre un carré final sans aucune surprise, vu que constitué des quatre meilleurs joueurs du site de classements mondiaux présents sur place (le top 3 mondial + Neo qui est 5è). Roach échoue une fois de plus d'un rien, cinquième et ayant pour satisfaction de devancer Gatchan et Scoub, ce qui fait de lui le troisième meilleur français du TT cette année.

La demi-finale va se jouer sur le premier tracé, une Vanilla Lake 1 redoutée par les quatre ténors en présence, chacun se sachant capable d'être "le seul qui s'y foirera". Si Sami réalise un 55"77 plutôt assuré et solide, Neo et Mario se ratent chacun, mais le second un peu davantage que son rival ; quant à Karel, peut-être perturbé par un changement de poste de jeu pour cause de contraste de l'écran, il accuse déjà un retard de quatre secondes sur la "zone de qualification", qu'il ne comblera pas sur une Donut Plains 2 sans aucune surprise, les quatre joueurs réalisant une prestation solide digne de leur rang. La finale opposera donc Sami à Neo, et Mario doit dire adieu à ses rêves de doublé, tout comme Karel doit une fois de plus faire une croix sur ce qu'il considère comme sa seule chance de décrocher l'or un jour. La petite finale aura le mérite d'offrir un final d'anthologie entre les deux perdants, puisque disputée sur la mythique Ghost Valley 1 où les deux joueurs se mettent mutuellement la pression vis-à-vis du raccourci final à tenter ou non. Mario part dans l'idée qu'il sait la réussir en "one-try", comme il l'avait déjà fait en poules en 2013, et qu'il la tentera quoi qu'il arrive. Aussi, au dernier tour, alors que son avance sur Karel est très faible (estimée à deux dixièmes tout au plus), le président tient à sauver l'honneur avec panache et tient parole, arrachant le bronze sur une passerelle que son adversaire ne parviendra pas à prendre, la faute à un boost non sorti de son côté. Dans la grande finale, là aussi, c'est la prise de risque qui paiera : Mario Circuit 2 est tirée au sort, au grand soulagement de Neo que n'importe quelle autre des trois autres Mario Circuit aurait inquiété, y sentant clairement Sami supérieur. Deux magnifiques longboosts aux deux premières tentatives offrent à Neo une avance qu'il se contente ensuite de gérer proprement, Sami ne prenant absolument aucun risque pour refaire son retard, misant de toute évidence sur une erreur de Neo qui ne se produira jamais. Le vice-champion de TT 2013 décroche ici, avec deux secondes d'avance, sa quatrième médaille d'or dans ce mode (un nouveau record !), et prend un premier ascendant psychologique sur son éternel rival.

Match Race

La seconde journée du CDM voit le Match Race revenir à sa position traditionnelle, où sera testé enfin dans des conditions réelles le fameux "système belge" imaginé et conçu par Geoffrey Ewbank (djo), ayant participé aux éditions 2008 et 2012, également fondateur et gestionnaire du site de classements mondiaux en GP 150. Peu après que tout le monde se soit réjoui de l'arrivée tardive de Harold (qui avait dû déclarer forfait pour la journée inaugurale au dernier moment), Mario se lance dans une explication détaillée de ce nouveau système visant à proposer une phase de poules en un groupe unique où chacun rencontrera essentiellement des adversaires de son propre niveau, au terme d'un "shakedown" de six journées ayant pour but de définir des positions globales et un calendrier plus équilibré pour chacun sur le restant de la phase. L'époque des invincibilités est donc révolue, Neo finissant premier mais avec deux défaites, ayant rencontré le "gratin" de SMK sur les neuf dernières journées du groupe. Scoub le suit de peu, et si Geo et Mario semblent avoir bien tiré parti de ce nouveau fonctionnement, c'est beaucoup moins le cas de Karel (6è) et surtout Sami, incroyable 7è devant… Leyla, cette fois carrément 8è ! Dans le même registre de la surprise, Conor finit à une inquiétante 15è place, et surtout, clbrun ne se qualifie pas, ce qui ne manquera pas d'alimenter davantage ses griefs à l'égard de ce nouveau système… pour l'anecdote, les "retrouvailles" entre Narnet et Djibril Aatif (tiftif) se solderont par un nul symbolique enterrant le "clash" de 2013 de la meilleure des façons. À noter que Raph, toujours brillant en MR (vice-champion en 2005, quatrième en 2009) parvient à arracher la dernière place qualificative devant la bagatelle de 23 joueurs éliminés, témoignant une fois de plus de sa solidité et de sa régularité dans son mode de jeu fétiche !

Tableau un peu inhabituel (par endroits) oblige, les résultats des huitièmes virent moins à la boucherie que d'ordinaire. Certes, Neo dispose aisément de Raph 5-0, et Leyla craque une fois de plus à ce stade de potentielle quart de finaliste nouveau pour elle, défaite sèchement 5-0 par un Gatchan peut-être trop mal classé en poules par rapport à son niveau (certains diront qu'il avait fait exprès de terminer neuvième…). Sur la même marque de 5-1, Scoub et Harold évitent habilement les pièges que constituent respectivement Conor et Jey, tandis que Karel et Mario se font un peu plus peur face à Anton et Aron (5-2 chacun). La tension est en revanche davantage à son comble du côté de Sami qui dispose très difficilement de Drew 5-3 alors que l'Américain avait eu une balle de 3-0 (!), et plus encore chez Geo qui sort le pauvre Roach au terme du seul 5-4 recensé cette année. Du coup, on retrouve le top 8 de l'an passé en quarts, sans grosse surprise. Mario échoue une fois de plus dans sa quête d'une première demie en MR après une défaite 7-3 contre un nouvel adversaire à ce stade, Harold, sans jamais avoir donné l'impression de pouvoir contrarier celui dont on attend beaucoup cette année dans ce mode. Geo réussit à offrir à Karel une désillusion de plus, l'emportant encore une fois sur la plus courte des marges (7-6), tandis que Neo prend le dessus (7-2) sur un Gatchan un peu trop dangereux au début (deux égalisations). La véritable sensation vient du très gros quart opposant ceux en qui tout le monde voit les deux principaux rivaux de Neo, à savoir Sami et Scoub. Ce dernier va hélas perdre définitivement toute illusion de titre global après s'être fait balayer par Sami 7-1 (…), ce qui constitue une assez grosse surprise. S'il fallait bien un éliminé entre ces deux monstres, on n'attendait pas forcément une marque aussi sévère…

En demies, Neo a retenu les leçons de la "Winter Cup" où Harold l'avait littéralement démoli en finale de MR, et renvoie le parigo dans son 9-3… pardon, sur le score de 9-3 ;-) quant à Sami, il se défait à peine plus difficilement de Geo (9-5), et c'est donc reparti pour une nouvelle finale entre les deux meilleurs joueurs de SMK de l'histoire, la dixième en six ans déjà… mais avant cela, projetons-nous sur la petite finale. Fraîchement débarqué en fin de matinée, Harold tient à montrer qu'il n'est pas là pour rigoler et veut faire honneur à ses prestations hivernales de toute beauté. C'est donc avec brio qu'il décroche une médaille de bronze amplement méritée après avoir sorti en phase finale un tableau digne d'une "cup" saisonnière (Jey, Mario et Geo), et se place comme un outsider plus que probable pour le top 5 voire mieux, puisque se profile le lendemain un Battle où il compte bien devancer de nouveau Scoub et Geo. Quant à la finale, où la revanche de Sami (enfin battu par Neo en 2013 après quatre succès consécutifs…) est attendue, elle constitue en réalité une nouvelle démonstration de force de Neo. Bien que le score semble relativement serré (11-7), c'est surtout la manière que le public et les adversaires du multiple champion du monde retiendront. Le moment le plus incroyable consistant en un switch de personnage de Neo entre son habituel "gros" et le pourtant moins rapide Mario, sur GV2, où la différence pouvait se faire d'un shortcut aussi délicat qu'impressionnant. Si Neo échoue hélas cette fois-ci, après avoir pourtant réussi ce tour de force spectaculaire contre Harold en demie, cette tentative reflètera une audace et une détermination à toute épreuve face auxquelles Sami sera finalement impuissant, à l'instar de la finale de la veille en TT. Neo prend donc une belle longueur d'avance au championnat, et surtout, n'a plus qu'un seul réel rival, puisque Scoub est désormais bien trop loin… pour preuve, c'est encore Mario, en dépit de prestations en-deçà de l'édition 2013, qui est virtuellement 3è du championnat après le MR !

Battle Mode

Comme tous les ans, cette étape "médiane" du CDM est l'occasion de redistribuer un peu les cartes, et surtout, constitue pour ceux dont c'est la spécialité de briller enfin face aux "rouleurs" que sont Neo, Sami, ou encore Karel et Mario. Après deux éditions 2012 et 2013 au niveau de jeu écœurant pour la concurrence des principaux intéressés (Scoub, Harold et Geo principalement), on s'attend donc à voir Neo en retrait, se "contentant" d'espérer aller plus loin que Sami (comme une quatrième place contre un quart, par exemple) afin d'être pratiquement assuré du titre avant l'heure. En phase de poules, Scoub domine son sujet comme espéré, mais Neo le talonne de près, suivi carrément par Sami, ce qui laisse pantois les spécialistes habituels que sont Geo, Harold et surtout Drew, cantonnés aux trois places suivantes. Jey s'offre une superbe 7ème place devant Conor, tandis que Karel et Mario, comme à leur habitude, sont en retrait et referment le top 10. Anton et tiftif les suivent en se qualifiant "tranquillement" comme à leur habitude dans cet exercice, clbrun retrouve les joies d'un huitième de finale, et Zarkov ferme la marche en 16è place pour un minuscule point d'avance sur la pauvre Leyla, qui tenait quasiment sa première qualification en Battle. De quoi relancer les débats sans fin sur la légitimité des points attribués via le système belge et la suppression des barrages, durant lesquels la jeune anglaise avant particulièrement brillé l'an passé. Au rang des déçus de peu suivent Salim Araissia, pourtant habituellement doué en Battle, ainsi que Martin Pfeiffer (Banana Master), toujours aux alentours de la qualification ici, et le prometteur Adrien Garreau (cousin de FF) qui se savait proche d'un premier huitième de finale après une progression notable sur ces deux dernières éditions. Lui aussi sera attendu en 2015… à l'inverse, Aron et Raph, 21è et 22è, déçoivent davantage.

Une fois n'est pas coutume, les huitièmes de finale de Battle ne donneront (quasiment) aucun suspense. On assiste à six "exécutions" sur le score de 5-0. D'un côté se trouvent celles plutôt attendues (ou probables) de clbrun par Sami, de Zarkov par Scoub, d'Anton par Drew ou de Florian par Geo, de l'autre celles bien plus surprenantes de Mario par Jey ou de Karel par Conor, dans deux oppositions que l'on attendait initialement plutôt serrées. Neo éprouve davantage de difficultés à se défaire de Gatchan qui lui résiste un peu comme en MR la veille (5-2 au final), et la véritable surprise est à deux doigts de venir du côté de tiftif qui oppose une résistance héroïque à Harold, qui ne l'emportera que 5-3 en fin de compte. Le champion de battle en titre est-il en danger ? Les quarts confirmeront hélas cette tendance, Geo l'éliminant sur une marque de 7-3 qui témoignera peut-être d'une motivation supplémentaire de la part de l'Angevin vis-à-vis de la fameuse dixième médaille consécutive dont il rêve tant. Neo ne s'en sort pas trop mal face à un Jey combatif, sur la même marque de 7-3, et prend définitivement ses distances sur un Sami toujours aussi limité à ce stade du Battle, et qui encaisse un violent 7-2 de la part d'un Drew doublement revanchard (entre ses quarts de finale difficiles à digérer de 2011 et 2013, et son huitième de la veille contre le même adversaire). De son côté, Scoub monte tranquillement en puissance contre un Conor bien moins dangereux que par le passé (7-2), et semble clairement avoir une longueur d'avance sur les trois autres demi-finalistes en terme de niveau de jeu montré ce jour-là…

Pourtant, la demie ne lui donne pas spécialement l'occasion de se mettre en confiance. Il hérite en effet de Geo qui va jouer crânement sa chance, n'ayant pas l'intention de laisser son adversaire du jour le rejoindre au palmarès du Battle (2 médailles d'or, en l'occurrence). L'opposition, une nouvelle fois, sera de toute beauté entre ces deux dieux du Battle, mais c'est le "Phénix" qui aura le dernier mot sur le score de 9-7 après un énième duel de légende dans un mode de jeu qui n'en manque pas. Pourtant, la sensation viendra de l'autre demie, où Neo tuera définitivement le championnat en trouvant le moyen de surclasser Drew 9-6 et d'atteindre une finale totalement inespérée, un peu comme ce fut le cas en 2011. Le GP, son épreuve favorite, arrivant le lendemain, il n'est plus qu'à un match d'un potentiel Grand Chelem jamais réalisé jusqu'ici. En attendant, c'est au bout du suspense que Geo rate son exploit personnel, défait 9-8 par Drew qui récupère une médaille de bronze plus que méritée après tant de déboires dans son mode fétiche. Geo devient de fait le seul joueur à avoir atteint la 4è place dans tous les modes de jeu, un exploit pas forcément enviable, mais que le cow-boy prend comme toujours avec le sourire. Mais en attendant, s'il y en a un qui sourit, c'est bel et bien Scoub. Si la présence inattendue de Neo en finale pouvait avoir de quoi le mettre en confiance, elle avait également de quoi susciter une certaine inquiétude. Au final, la fatigue cumulée de l'organisateur double vainqueur TT-MR conjuguée au talent irrésistible du Toulousain nous donnera une finale à sens unique et accouchera de la victoire la plus large de l'histoire des finales du Battle, sur un 11-2 absolument ahurissant. Mené 8-0, Neo en viendra presque à remercier les cieux lors de son premier round gagné lui évitant une "Fanny" un peu honteuse dans un parcours de champion global devenu désormais inévitable. Bien au-delà de l'honneur sauvée par un Scoub qui reprend temporairement la deuxième place à Sami, c'est surtout le niveau de jeu complètement au-dessus du lot qu'on retiendra de la part de celui qui n'a clairement plus rien du "Richard Gasquet de SMK". Au contraire, notre tennisman français serait bien inspiré de devenir le Julien Holmière du tennis…

Grand Prix 150cc

Pour la première fois depuis très longtemps, les enjeux principaux (le titre majeur et le top 3) sont plus ou moins déjà décidés avant de démarrer l'ultime étape que constitue de nouveau le GP 150. Si l'incertitude demeure quant à l'identité du vice-champion (Sami peut encore repasser Scoub et reproduire de fait le même podium qu'en 2013), le podium semble hors d'atteinte pour Geo, et même totalement pour Mario, Karel et Harold qui ont trop gâché jusqu'ici. Seul le top 5 fait encore l'objet d'une lutte acharnée entre ces trois derniers, Gatchan pouvant éventuellement y prétendre à la faveur de circonstances particulièrement exceptionnelles. Désireux de ne pas décrocher d'un top 5 dont il fait partie depuis le début du championnat, bien que pas spécialement méritant, Mario se positionne immédiatement en 3ème position des poules du GP derrière les intouchables Neo et Sami, sa victoire directe contre l'anglais le permettant de devancer Scoub de très peu. Geo, Karel, Harold et Gatchan suivent, entérinant définitivement un top 8 de plus en plus difficile à déboulonner. Plus loin, clbrun assure enfin une qualification plus tranquille (12ème, entouré par Conor et Drew), Leyla passe plus difficilement, ne devançant que Zarkov et Salim, qui se qualifie enfin pour une phase finale cette année après trois éliminations précoces. Aron échoue à la pire place, celle de 17ème, concluant ici tristement un CDM dont on espérait mieux de sa part. Pour l'anecdote, le match le plus drôle de cette phase de poules opposera les deux débutants Tanatix et BigMountain sur une Flower Cup que le premier "remportera" sans même parvenir à finir Bowser Castle 2 après quatre tentatives infructueuses, chacune se voyant suivie par un public de plus en plus dense !

En huitièmes, comme souvent, certains matches sont expédiés, d'autres sont plus serrés… et le déroulement des matches n'est pas forcément celui attendu. Sami et Mario se défont très vite (2-0) de Zarkov et Leyla, tout comme Karel qui élimine sur le même score un représentant de la perfide Albion en la personne de Conor. Harold et Geo ne commettent pas de bêtises face à des adversaires on ne peut plus vicieux à ce stade (en l'occurrence Jey et clbrun). Dans l'opposition la plus serrée entre 8è et 9è, Gatchan l'emporte d'un souffle (2-1) face à Roach, et Scoub sauve sa seconde place provisoire au général de peu sur le même score contre Drew. Mais la sensation est encore à deux doigts de venir de Neo qui n'en mène pas large face au surprenant Salim, vainqueur de la Flower Cup initiale ! Même si son titre demeurait acquis, une telle élimination, après la défaite déjà cuisante en finale de Battle, aurait quelque peu terni le tableau et donné une sensation de fin de championnat en roue libre. Mais en grand champion, l'organisateur du CDM reprend du poil de la bête et accède aux quarts de justesse. Le même top 8 qu'en Match Race est reproduit, avec une seule affiche en commun opposant Neo à Gatchan. Harold et Mario figent définitivement leur écart respectif en réalisant des non-matches (deux fois 3-0) contre Sami et Karel, qui s'affronteront ensuite en demie. Le Hollandais n'a plus besoin que de sa première médaille en GP (après trois petites finales perdues) pour arracher le top 5 à Mario, grâce à qui il y aura enfin un nouveau médaillé en GP (entre Scoub, Geo et Karel). Ce ne sera hélas pas Scoub, que tout le monde a peut-être prématurément vu trop haut, et qui se casse encore les dents en quarts de GP, tel Mario en MR. Geo l'emporte 3-2, sur la même marge que le vainqueur du duel incroyable que se seront livré Neo et Gatchan. Hélas pour le Nordiste, en tête au dernier tour de l'ultime MC2 et en passe de créer l'exploit, une rouge salvatrice de Neo lui permet de sauver encore miraculeusement sa peau et d'accéder au "final four" de son mode fétiche après être passé deux fois près de la correctionnelle…

Alors que Sami punit littéralement Karel (4-0) dans une demi-finale à sens unique, qui laisse supposer que le Hollandais va encore aborder une petite finale de GP dans des conditions mentales déplorables, Neo est encore bousculé. Geo mènera même la danse à un moment, avant que Neo, probablement jamais plus fort que dans l'adversité et sous pression, ne finisse par s'envoler irrésistiblement, et éviter un 3-3 qui aurait pu être très stressant. Il dispose de son vieux camarade 4-2 et atteint ainsi sa neuvième finale de GP consécutive, après avoir bataillé comme jamais (5 cups encaissés sur la totalité de la phase finale avant la grande finale !). On pouvait de fait penser Geo plus serein que Karel et se défaire aisément de ce dernier dans ce match qui allait enfin récompenser du bronze un triple perdant dans cet exercice (Geo ayant carrément perdu contre trois adversaires différents, la première fois remontant à 2005 !). Mais le Néerlandais va enfin témoigner de ressources mentales qu'on lui soupçonnait peu et aller remporter une médaille — et un top 5 — plus que mérités sur le score de 4-3 après un suspense de tous les instants. Geo termine donc 4è au général après avoir fini 4è dans les trois modes multijoueur ! À l'inverse, de suspense il n'y aura pas dans une finale de GP que Neo survole enfin, après avoir tant bataillé lors des rounds précédents. Pour la première fois en cinq finales face à son rival britannique, il ne concède aucune Cup et réussit son deuxième "perfect" en finale après le 5-0 infligé à Harold en 2012. Une belle façon de montrer qu'après une petite baisse de régime, il demeure bel et bien le patron intouchable de SMK… et ce même en devant s'acquitter des responsabilités d'un organisateur en marge de sa participation !

Bilan

Ce 14è championnat SMK se conclut donc sur un podium identique à l'édition passée, et cinq places d'honneur suivantes attribuées, certes dans le désordre, aux cinq mêmes larrons qu'en 2013. Doit-on pour autant en déduire que le top 8 du CDM est devenu très fermé ? Que nenni ! Comme à chaque édition, le championnat SMK nous a procuré son lot de surprises, d'exploits, de désillusions, de coups d'audace à la limite du tolérable, de "gifts" en tous genres… et les progressions notables de Jey (qui atteint le top 10 au détriment d'un Conor qui s'y était trop bien installé) ou Leyla sont là pour prouver que rien n'est figé et que la hiérarchie en place a tout pour être bousculée. Au niveau des places d'honneur, Wolmar s'adjuge donc la place de meilleur débutant juste devant Sophie — deux joueurs très prometteurs que la FFSMK espère revoir l'an prochain, tout comme l'équipe de Nesblog dont la couverture médiatique du championnat fut un véritable modèle de discrétion et d'efficacité, ses membres prenant en plus régulièrement part aux phases de poules et ce bien davantage qu'attendu.

Pour conclure et n'oublier personne, il convient de mentionner le Plug & Play Thomas Graf (Ours) qui a une nouvelle fois été d'une aide très précieuse d'un point de vue logistique, Florian Valandina toujours fidèle au poste, et brillant co-organisateur d'un tournoi MK8 en freeplay permanent avec Tanatix, et bien sûr Baptiste Baly (DJ Foo) tenant à venir toujours l'espace de 24 heures apporter sa bonne humeur et son esprit parigo. Tant de personnalités indispensables à la scène du CDM que nous espérons revoir, comme tous les autres participants, dès l'édition 2015, en compagnie d'autres potentiels revenants et de nouveaux arrivants !

Enfin, il est vital de rappeler que malgré le système belge, clbrun s'adjuge un nouveau titre de champion du monde dans l'esprit… ;-)

Résumé écrit par Antistar   
a.k.a Guillaume Leviach      


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