En ce début d'année j'ai vu (les trois premiers et le dernier grâce aux divx pris à Geo
) :
American Psycho: je l'ai trouvé, bizarrement, assez flippant. Patrick Bateman (ils pouvaient pas l'appeler autrement??) est vraiment imprévisible, ce qui rend le film angoissant, avec un crescendo marquant à ce niveau, jusqu'aux dernières minutes... qui sont pour le moins surprenantes, et que je ne suis pas sûr d'interpréter correctement. Mais c'est un excellent film, c'est évident.
Casino Royale: je devais le voir depuis une éternité, mais comme j'ai vu
Quantum of Solace très récemment lors de la mythique session ciné de la Christmas Cup, je me suis dit que ça devenait urgent. C'est vraiment un excellent 007, qui met un peu de temps à démarrer (je suis pas super fan des 20 premières minutes), avant de devenir vraiment énorme. Je ne pensais pas que je serais convaincu par Daniel Craig dans ce rôle, surtout après un
Quantum of Solace correct mais sans plus... mais force est de constater qu'il a donné une seconde jeunesse à Bond avec ce très bon volet.
Mission: Impossible III: j'avais vu les deux premiers y a plus de 10 ans, et le dernier (
Protocole Fantôme) le mois précédent, alors il fallait combler ce vide. Il est bien enlevé comme il faut, un bon film d'action hollywoodien comme on les aime (enfin moi je les aime comme ça en tout cas
).
Trainspotting: en VF certes (mais quelle VF! oO), car je suis tombé sur RTL9 deux secondes avant le démarrage du programme. J'ai juste SURKIFFÉ, ce film a toutes les raisons d'être culte, et je compte me le revoir en VO au plus vite. Mais au final je l'oublierais presque parce qu'il m'a amené à enfin voir un autre film du même genre, sorte d'antithèse de l'½uvre précédente... je le mettrai exceptionnellement à la fin.
Max Payne: il est bôf. Je suis pas super fan de l'acteur qui l'interprète, y a Mila Kunis mais on la voit quasiment pas, et c'est incroyablement court (d'ailleurs, gné? le divx faisait 1 h 32 et je lis sur wikipedia que le film fait plus de 2 h...). L'ambiance visuelle et sonore est par contre réussie.
Et donc, ma révélation improbable:
Requiem for a Dream: juste avant de me lancer dans une critique, je dois confesser ici que je suis "connu" dans mon entourage pour mon désamour pour l'attitude des drogués en tous genres quant aux questions de la dépression que leur dépendance engendre et mon avis (qui n'engage que moi) sur le sujet. Mon but ne sera par ailleurs pas de générer un débat sur le sujet, je n'ai pas envie de m'étendre dessus. Aussi, devant le statut de "film culte des junkies" qu'avait ce film, vous comprendrez que j'en avais des a priori négatifs. Sauf que depuis un an, j'essaie vraiment de m'ouvrir à plein de trucs, de me cultiver, et donc,
je me suis mis à l'héro j'ai voulu le regarder le plus objectivement possible. En VO intégrale, sans aucun sous-titre, en plus, ce que je fais très rarement, la plupart du temps j'ai quand même des sous-titres.
Eh bien, j'ai beaucoup aimé ce film, dont non seulement le statut culte est largement justifié, mais la performance globale des acteurs, la mise en scène de cette descente aux enfers collective m'a vraiment scotché. Jared Leto est énorme, ça fait de plus en plus de films que je vois avec lui et où il me séduit de plus en plus. Même chose pour Jennifer Connelly que j'ai découverte ici, et qui m'a du coup donné encore plus envie de voir
Dark City qu'avant. Quant à la musique, je connaissais le légendaire "Lux Æterna" décliné à toutes les sauces, mais force est de constater que les multiples arrangements de ce morceau sont toujours superbement intégrés aux scènes, et le reste de l'ambiance musicale est également de haute volée.
D'un point de vue réalisation, c'est pareil, j'ai aimé la façon dont c'était structuré, c'est visuellement prenant et traumatisant parfois, le crescendo négatif de l'½uvre est vraiment parfaitement servi par des images marquantes, c'est un film tape-à-l'½il mais qui remplit ses objectifs, happant le spectateur tout comme les diverses drogues évoquées le font avec ceux qui les consomment. Au final on en ressort en se posant plein de question sur les addictions en général, qu'il s'agisse de drogues dures illégales, ou tout simplement des choses auxquelles on est sentimentalement attachés.
Requiem for a Dream est en cela un véritable drame, poignant, violent, qui m'a personnellement touché, et c'est un coup de maître de la part de l'équipe d'un film dont je ne ressors pas capable de m'identifier à l'un des acteurs, alors que lorsque je suis marqué par un long métrage, c'est souvent parce que je me suis retrouvé dans certains passages, ou certaines attitudes.
Bref, peut-être que mes préjugés négatifs me l'ont fait apprécier davantage que si je n'en avais eu aucun, car j'ai du coup eu une très agréable surprise. Mais j'en retiens un excellent moment très angoissant, très "beau", que je ne peux ajouter vraiment à mes films cultes devant l'éternel parce que je ne cautionne rien ou presque des comportements qui y sont montrés, mais juste parce que l'histoire narrée a atteint son but: m'émouvoir profondément.