petite reflexion sur l'entraineur de loin le plus médiatique : mourinho
extrait d'eurosport.fr
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Il y a bien longtemps, lorsque Guardiola était encore sur le terrain, ce dernier n’avait pas hésité à traverser la pelouse de San Mamés pour empêcher Luis Fernandez de corriger l’adjoint de Bobby Robson, un certain Mourinho. A cette époque, Mou pensait en azulgrana, pas en blanc, et vous découvrirez ci-dessous quelques-unes de ses réflexions les plus surprenantes. Je les ai classées par ordre chronologique, certaines sont stupéfiantes :
- Au Barça, il aimait déjà réveiller ses joueurs : “Ronaldo ne peut pas inscrire un but d’un autre monde pour dormir ensuite pendant 89 minutes.” (1996). Aujourd’hui, Ronaldo a été remplacé par Benzema : “Pour toi, je dois commencer les entrainements à midi, parce qu’à dix heures tu arrives endormi et à onze heures tu n’es pas encore réveillé.”
- Egratigner un joueur en public, voilà son autre marque de fabrique : “Ne me demandez plus rien sur Kodro. Je lui conseillerais de parler un peu moins et de travailler un peu plus. S’il s’imagine qu’il a brillant avenir, il doit se trouver un mental” (20-09-1996). Il n’a pas changé : “Ne me demandez plus rien sur Pedro Leon. Ce n’est ni Zidane, ni Maradona et je vous rappele que l’an dernier, il jouait à Getafe.”
- Dans les années 90, lorsque certains joueurs de Saint-Jacques de Compostelle cherchaient à recevoir un carton jaune avant de jouer contre le Real, Mou, consterné, disait : “ Mieux vaut ne pas jouer. S’ils veulent aider le Real, eh bien qu’ils ne jouent pas. On perdra moins de temps comme ça et le Real n’aura pas à jouer 90 minutes” (01-04-1997). Lorsque Preciado a aligné des remplaçants dans son onze titulaire, il n’a fait que répéter ce qu’il avait dit il y 13 ans : “Ça va être très difficile d’être champion si les rivaux du Barça leur offrent les matches.” (24-09-2010). Olé.
- Mou se sent isolé et affirme que personne ne prend sa défense au Real. Que disait-il à Barcelone ? “La presse de Madrid et ses supporters sont à 100% derrière leur équipe. Nous, personne ne nous aide et personne ne nous défend. Nous sommes seuls.” (30-01-1997). Ça vous rapelle quelque chose ?
- Avant, il soutenait que son anonymat le rendait heureux : “Avec la célébrité, je ne mange pas et je ne gagne rien” (06-10-1996). Aujourd’hui, l’humilité n’est pas un mot qui fait partie de son dictionnaire : “Je remercie Dieu de ne pas être modeste car c’est une qualité qui n’aide en rien (…) Je ne suis pas le meilleur du monde, mais je crois que personne n’est meilleur que moi.”
- Dans les années 90, Mou était persuade les arbitres favorisaient sans vergogne le Real : “S’il y a un doute dans la surface, les arbitres n’hésitent pas une seconde et nous punissent. Je n’emploierais pas le mot “persécution” mais les arbitres tuent le Barça, parce qu’on est les meilleurs”.(16-03-1997). Aujourd’hui, c’est tout l’inverse.
- Mourinho sentait une conspiration contre le Barça : “ Il se passe des choses étranges. A Madrid, nous avons été arbitré par un arbitre qui, paraît-il, est merengue. Contre l’Espanyol et le Real, nous avons été arbitré par des Madrilènes”. (22-02-1997). Maintenant qu’il est payé par le Real, la conspiration est ailleurs, elle a changé de quartier et de ville.
- Le jour de ses adieux au Camp Nou, les yeux baignés de larmes, il affirmait : “Aujourd’hui, demain et pour toujours, mon c½ur sera azulgrana.” Lorsqu’il a quitté l’Inter, son discours a changé, ses larmes ont séché : “Le Real est le plus grand bateau de la planète et ce qu’il y a de mieux pour un entraîneur.”
- Il a toujours su que taper sur les arbitres permettait de détourner les problèmes, preuve en est ce terrible commentaire adressé à Antic : “ Il se plaint des arbitres pour détourner l’attention, mais la réalité, c’est que l’Atletico est à 9 points du Barça” (22-10-1996). Avant, Mou pensait que parler des arbitres détournait l’attention. Plus aujourd’hui. Il est vraiment curieux. Et comme disait Groucho Marx : “ j’ai des principes. Mais s’ils ne vous plaisent pas, j’en ai d’autres.”
Noir sur blanc, la conclusion est simple : la stratégie de Mourinho est préfabriquée et elle s’applique selon le club qu’il défend et qui le paie. Ses attaques répétées contre les arbitres étaient pathétiques lorsqu’il était au Barça. Elles le sont encore aujourd’hui au Real. Le ‘plan Mou” est inaltérable et son discours, digne de celui d’un charlatan de fête foraine, obéit aux mêmes principes qu’il y a quinze ans. Il consiste à abuser de son pouvoir médiatique pour renforcer son image devant ses aficionados lorsqu’il gagne et charger les arbitres lorsque les choses ne se passent pas comme prévu. Il suit un protocole simple : sortir les poubelles dehors pour que ses voisins les reniflent.
L’équation est simple : Mourinho + polémiques = audimat pour un bout du temps.
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